5 Juillet 2010
jeudi 01 avril 2010
Peint par Gaston Latouche (1854-1913), cette oeuvre est la nouvelle curiosité du lieu. Elle sera présentée au public le 15 mai lors de la Nuit des musées.
Une oeuvre pour le moins originale a été offerte mardi par les Amis du musée au musée des beaux-arts et de la dentelle. L'histoire de ce tambourin commence en 1883, année durant laquelle le peintre Gaston Latouche l'a décoré. « Il est daté et il est mentionné dessus : En souvenir, explique Yves Le Noach, président de l'association. Il est presque sûr que ces quelques mots sont pour son fils, mort cette année-là. D'ailleurs le décor du tambourin représente un visage d'enfant ».
Peindre sur un tambourin... « Latouche n'a jamais fait les choses comme les autres, ni comme ses amis qui étaient Degas, Manet ou encore Zola, dit Yves Le Noach. Il était connu pour ses coups de gueule, ce qui lui a valu d'être ignoré pendant des années. C'est grâce à une revue anglaise qu'il s'est fait connaître et il est maintenant dans les plus grands musées du monde. Son côté extravagant lui a fait brûler un jour 700 de ses oeuvres, car il les jugeait mauvaises ! ».
Peintre amoureux de l'Orne
Bien que né et mort à Saint-Cloud, Gaston Latouche connaissait et aimait l'Orne. De 1870 à sa mort, il passera toutes ses vacances dans un manoir près de Champsecret. « C'est pour cela qu'il a offert son triptyque de La Nativité à Alençon en 1856 et qu'il a peint La Légende du point d'Argentan » (acquis par le musée en 1996).
L'arrivée de ce tambourin à Alençon est loin d'être le fruit du hasard. L'ancienne conservatrice, Aude Pessey-Lux, connaissait un marchand d'art parisien, Emmanuel Thiriot, présent mardi. « Il se trouve que mon épouse est l'arrière-petite-cousine de Gaston Latouche, explique-t-il. Nous avons d'ailleurs le seul portrait de famille où le propriétaire originel du tambourin apparaît. Nous avons décidé de le vendre, car c'est notre métier. Je suis heureux de l'avoir eu mais je suis encore plus heureux qu'il soit maintenant dans un musée ».
Un bonheur qui a un prix : 2 500 €. L'antiquaire était aussi venu avec deux carnets de croquis réalisés par le peintre lors de ses périples ornais et qui renferment notamment de magnifiques dessins de Saint-Céneri. Des croquis qu'on verrait bien parmi les fonds du musée...
(source Ouest-France)
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Patrick CHATELIN 16/09/2010 21:46